Jack Barron présente une émission de télévision, suivie par un très large public, où il prétend redresser les torts et secouer le système corrompu. Bien sûr tout cela n’est que pour le show et l’argent, et il est loin le temps de l’étudiant rebelle Jack Barron luttant pour les droits civiques. Puis il finit par se heurter à Benedict Howards, richissime homme d’affaires qui affirme pouvoir ressusciter un jour les milliers de gens cryogénisés par sa société. Les deux hommes entament une lutte où l’immortalité devient l’enjeu.
Pour avoir apprécié d’autres œuvres de Spinrad (
Les miroirs de l’esprit,
Rêve de fer, Ces hommes dans la jungle), j’ai lu également ce livre. Deux bémols en le commençant : un style au début un peu irritant (mais on s’habitue assez vite), puis la question raciale et des droits civiques aux US qui semble un peu hors de propos à notre époque pour se retrouver dans un roman d’anticipation (mais le livre étant écrit dans les années 60, cela avait bien plus de sens).
Mais on se laisse gagner rapidement par cette histoire de manipulation, à ce jeu du chat et de la souris où les participants ne savent plus s’ils sont les chasseurs, les chassés, ou les deux à la fois. Malgré le fait que je me suis douté du dénouement assez vite, le récit s’articule autour de réflexions critiques sur les médias et la politique, le tout avec beaucoup d’humour noir.