Dans une dictature futuriste, la loi Bradbury interdit toutes les images. Dessins, photographies et films ont été passés par les flammes vingt ans plus tôt. Considérée comme l’opium du peuple, la télévision n’est plus. Les hommes, enfin « libérés » du poison des images, peuvent s’adonner à des activités plus saines. Cependant, des rebelles et des trafiquants continuent à faire circuler des images interdites sous le manteau. Gare à eux ! Car la Brigade de l’Œil veille, arrêtant tous les contrevenants et leur brûlant les yeux pour les punir de leurs crimes.
Le roman alterne les aventures de deux individus. L’un, Falk, est un des responsables de la Brigade de l’Œil, traquant sans relâche les terroristes : son passé n’est pourtant pas très clair et il consomme des drogues pour tenir le rythme. L’autre, Kao, un gamin de 15 ans, deale des images à la sauvette, tombe amoureux, fraie avec des rebelles au régime, tente de faire renaître le cinéma. Les chemins des deux hommes se croisent parfois, jusqu’à l’issue fatale.
Hommage à Bradbury, le roman est très bien écrit. L’auteur décrit des scènes parfois fort violentes dans cette lutte entre dictature et rebelles de l’image. L’histoire n’est pas aussi manichéenne qu’on pourrait le penser au premier abord. L’interdiction des images a apporté des bonnes choses au peuple (intérêt pour la lecture, fin de la lobotomisation télévisuelle etc). Quant aux rebelles, ils ne sont pas tous des résistants attachés aux beaux principes, mais parfois de simples amateurs d’images pornographiques et sanglantes. L’intrigue est bien construite entre Falk et Kao, le chasseur et la proie, personnages nuancés malgré le rôle qu’ils se doivent de jouer. Roman noir et assez dur.
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Il y a 3 jours
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